Le bon moment pour switcher ?

Entre besoin de changement et peur d'un futur incertain, on peut vite se sentir perdus. Mais alors, c'est quand le bon moment pour switcher ?

On a pu le constater chez beaucoup de participants en amont de leur programme, la question “Est-ce que c’est le bon moment pour me reconvertir ?” revient très TRÈS souvent. On a tendance à penser que ce n’est pas le bon moment de switcher parce qu'on est trop vieux (ou trop jeune), parce qu'on vient de commencer un nouveau boulot (ou qu'on n'en a plus en ce moment), parce qu’en ce moment on n’a vraiment mais alors vraiment pas le temps… Entre besoin de changement et peur d'un futur incertain, on se retrouve souvent dans un entre-deux : "j'aimerais bien... mais je ne sais pas si c'est le bon moment". Alors, est-ce que c'est le bon moment pour switcher ?

#1 commencer par la bonne question : “qu’est-ce qui aujourd’hui, me retient dans mon travail actuel ?”

Se demander si c’est le bon moment pour switcher, c’est évidemment une question bien légitime, surtout quand on sort d’une période incertaine comme les 2 ans qui viennent de s’écouler. Sauf que souvent … on a déjà une partie de la réponse. On sait au fond de nous que notre travail ne nous convient plus entièrement, qu’on se lève le matin sans motivation, qu’on pourrait trouver plus épanouissant ailleurs.

Alors ce qu’on aimerait trouver, c’est une sorte de grille bien objective, avec des points, des carrés ou des triangles façon test de plage qui nous dirait “Go, tout est vert, c’est maintenant, vas-y fonce”. Et le plus probable, c’est qu’on finira peut-être par le trouver, ce “fameux” test et qu’il va nous dire “Go, tout est vert, c’est maintenant, vas-y fonce” … et qu’on ne sera pas plus avancé.e. Pourquoi ?

Switcher = lever ses freins

Parce cette réticence à se lancer n’est souvent pas due à des contraintes externes (financières, opportunités pro…) mais à des peurs et des freins internalisés, à des croyances, des principes, mais aussi à des conseils de notre entourage qui nous poussent à ne surtout pas bouger. Par exemple :

“ On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on trouve”
“ Tu as pensé à ta retraite ? “
“ Tu n’as quand même pas fait toutes ces études pour ça ?”
“ Et si tu ne trouves pas de boulot ?”

Ces phrases, on nous les a tellement répétées qu’on a fini par les intégrer sans plus jamais se demander “Est-ce que c’est vrai ?” “Est-ce que c’est moi qui pense ça, ou est-ce seulement ma famille ?”.

Nos 4 grandes peurs :

Sans compter qu’à ces croyances, s’ajoutent 4 grandes peurs bien plus ancrées qu’on se met à soi même

1. La peur de l’échec

"Et si je me plante ?" "Et si ça ne marche pas ?"

2. La  peur du jugement des autres

“Qu’est-ce qu’on va penser de moi ?”“Est-ce que je vais décevoir les gens qui comptent pour moi ?”

3. La peur de ne pas être légitime

“Suis-je vraiment fait.e pour ça ?““Est-ce que je suis assez compétent.e ?”

4. Et bien sûr The big one, la peur financière

“Et si je ne retrouve pas de travail?“ “Et si je n’arrive pas à vivre de mon nouveau métier ?”

Ces peurs, nous les partageons tous, même si elles sont plus ou moins ancrées selon notre histoire.

Tout l’objet d’un processus de switch va justement consister à aller les déconstruire et les lever petit à petit. Comment ? En commençant par les reconnaître et les formaliser, avant de les rationaliser et de les évacuer petit à petit. Sans ignorer les contraintes, mais sans les dramatiser non plus. Difficile ? Clairement ! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des méthodes, des personnes et des ressources pour nous y aider 😉.

#2 contrer les fausses bonnes excuses

Ok, on a des freins, des peurs bien ancrées. Mais parfois, c’est juste une histoire de mauvais timing. Non ?

Inventaire de 3 fausses bonnes excuses qu’on se donne pour repousser le moment de switcher, et finalement de commencer à inventer le parcours qui nous correspond (et à kiffer, parce que c’est quand même le but hein 🙂)

“Je n’ai pas le temps de m’y mettre”

Si vous avez un job en ce moment, peut-être que vous avez l’impression de ne pas avoir le temps de vous lancer dans ce genre de réflexion. Soyons honnêtes, si vous vous posez cette question il est très probable que vous y répondrez toujours non. Or la question n’est pas de savoir si vous avez le temps mais de savoir si vous êtes prêt.e à le prendre.

A l’inverse, si vous êtes en transition, vous vous dites peut-être qu’il faut vite vite vite retrouver un boulot. Ce qui serait intéressant ce serait de vous demander plutôt ce qui est prioritaire pour vous aujourd'hui :

➙ vous sentir aligné.e dans votre job quitte à consacrer 2-3 mois de votre vie à trouver cette prochaine étape professionnelle enthousiasmante
➙ ou trouver un job de transition vous permettant de retourner rapidement sur le marché du travail et de mener une réflexion en parallèle avant d’envisager sa reconversion.

Les deux stratégies sont tout à fait possibles, et pas forcément incompatibles !

D'ailleurs, parmi les participants au Bilan Switch, notre alternative innovante au bilan de compétences traditionnel, 80% sont en poste et 20% sont en transition (après une rupture conventionnelle ou une démission par exemple). Et tous sont heureux de s’offrir enfin le temps de la réflexion, avec un accompagnement en profondeur qui s'inscrit dans la durée, pour les aider à construire le parcours pro qui leur correspond vraiment :)

Je découvre le Bilan Switch

“Je suis trop jeune/trop vieux”

Pas d’âge pour switcher, mais à chaque âge ses peurs (on a d'ailleurs écrit un dossier passionnant sur ce sujet). Individuellement, on est tous persuadés qu’on a le pire âge pour switcher (quel que soit son âge d'ailleurs). Ce qui est sûr, c’est que chaque âge a ses contraintes (situation financière, trop ou pas assez d’expérience, trop de responsabilités pour prendre le risque de switcher…). On pourrait trouver 1000 excuses légitimes pour rester dans sa zone de confort et éviter de brusquer ses habitudes.

Ce qui se passe surtout, c’est qu’on est rempli de croyances limitantes  sur notre âge. Et la bonne nouvelle, c’est que ces croyances sont dépassables, avec un peu de méthode. La preuve ? On vous a mis les vrais chiffres des participants à notre Bilan Switch. La moyenne d'âge est de 36 ans et toutes les tranches d’âge sont représentées.

“J’ai besoin d’un peu plus de temps, pour y voir plus clair”

"Switcher ok. Mais seulement si c’est sous contrôle. Voire parfaitement planifié. Avec un plan à 2 ans”.

Bon c’est peut être un peu caricatural, mais vous avez l’idée. Vouloir se projeter et se raccrocher à des éléments certains est parfaitement naturel et NORMAL. Comme l'explique très bien le philosophe Philippe Nassif dans cet article, on a tendance à penser que notre vie n'a de sens que si on est capable de se projeter dans un avenir qu'on a l'impression de maîtriser, avec un projet dont on pourrait prévoir le déroulement et au service duquel on mettrait toute notre volonté.

Sauf que la pandémie nous a bien montré les limites de ce raisonnement. Dans une période de grande incertitude, tout l'enjeu est d’apprendre à naviguer dans un monde où l’incertain est devenu certain. Comment ? En changeant de posture et en apprenant à accepter de ne pas savoir : être à l'aise avec la tonne de questions qu'on a pour soi et pour le monde, sans savoir y répondre immédiatement…

L'exercice anti fausses bonnes excuses

Est-ce que je suis en train de procrastiner ? Si vous êtes décidé.e à switcher, mais que vous cherchez juste le moment optimal, posez-vous cette question:

“Qu’est-ce qui me fait dire que dans 3 mois ou plus tard, ce sera le bon moment pour réfléchir à ce que je veux faire de ma vie pro et pas maintenant?”

➙ S'il y a des vraies raisons du type “j’accouche dans 1 mois” ou “je me remets de mon burn-out et je veux finir ma thérapie” c’est clairement que vous ne procrastinez pas.
➙ Mais s'il n’y a pas de changement fondamental, il y a sans doute un peu de procrastination. Et encore une fois, c’est normal. Mais cela vous permet juste d’en avoir conscience pour vous mettre en action, et ne pas attendre indéfiniment ;)

#3 le meilleur moment pour … se préparer

Étape #1. Y aller progressivement…

Souvent, quand on n’est pas satisfait de notre vie, on a tendance à penser que seul un changement radical peut nous sortir de là. Mais imaginez un peu, sauter du plongeoir de 10 mètres. Si vous ne l’avez jamais fait, mieux vaudrait faire un léger détour par celui de 3 mètres, avant de passer à l’étape du grand saut.

Pourquoi c’est important ? Tout simplement parce que notre cerveau n’est pas programmé pour faire face à de trop gros changements et qu’il n’aime pas tellement qu’on lui fasse faire le grand saut comme ça, sans prévenir. Et passer par un bilan de compétences pour cerner nos aspirations profondes, nos forces sur lesquelles nous appuyer et nos premières pistes peut laisser le temps nécessaire à notre mental pour s’adapter à une nouvelle situation !

Bref, le changement s'anticipe et se prépare. La plupart des switcheurs maturent leur projet quand ils sont encore en poste, ou négocient une rupture conventionnelle pour bénéficier d’un filet de sécurité et éviter de se mettre en danger financièrement (d’ailleurs on a un super dossier à consulter sur la peur financière, thème qu’on connait bien chez Switch)… avant de quitter leur travail.

Étape #2. Mais y aller quand même

“Une chose que j’ai vraiment apprise chez Switch, c’est que les projets, tant qu’on ne les met pas en pratique, soit on les idéalise, soit on les regrette”

— Jessica, a switché vers l'entreprenariat

On procrastine tous, c’est humain. Dans notre vie perso, dans notre job actuel… On connait tous-tes ces projets à deadline où on s'active juste avant la date fatidique, parce qu'on trouve toujours quelque chose de plus intéressant ou de plus amusant à faire avant. Mais quand on a pas de deadline ?  On vous le donne en mille :  on ne se bouge pas.

Et le souci, c’est que ces projets sans date limite, ce sont souvent les plus importants dans une vie : entretenir ses amitiés, dire à ses proches qu’on les aime, trouver un travail qui nous épanouit vraiment. Et qu'ils risquent de se transformer en regrets. Alors pour éviter de procrastiner on vous conseille:

De découper vos tâches pour les rendre simples, concrètes et gratifiantes. Comme pour tout le reste, on y va pas à pas, petit à petit, et on se donne des micro-actions liées à des micro objectifs. Et n’oubliez pas, les objectifs doivent toujours être atteignables, concrets et évaluables et surtout, avoir une échéance de temps.

De définir la prochaine micro-action qui là, tout de suite, pourrait vous aider à continuer votre cheminement, et ne pas vous arrêter en chemin. Par exemple : là tout de suite, je m’inscris au mini programme gratuit 7 jours pour enclencher son switch, pour me poser 7 bonnes questions sur mon rapport au travail. Ou dans 2 jours, je prends rendez-vous avec un membre de l’équipe Switch, pour comprendre si me lancer dans le Bilan Switch pourrait m’aider dans ma démarche de changement.

Étape #3. S’appuyer sur le collectif

La force du collectif est hallucinante, un savant dosage de réassurance, de bottage de fesses, de brosse à reluire et de questionnement qui font avancer”

— Éléonore, a switché en 2021

On nous pose très souvent la question chez Switch : “Qu’est-ce que va vraiment m’apporter le collectif ? Est-ce que ça va vraiment m’aider à travailler sur mon projet personnel ?” Certes, le changement est un processus éminemment personnel, mais ça ne signifie pas qu’on doive nécessairement le faire seul. Au contraire, dans toute période de transition, on a besoin de motivation sur la durée. Partager mutuellement ses peurs, ses doutes, son objectif avec un groupe qui partage les mêmes questionnements, nous engage et surtout nous aide à rester constant dans son projet, particulièrement dans des moments où la motivation peut fluctuer.

Alors, on se lance ?

Prochain départ

Pour aller plus loin

👉 On organise très régulièrement des Lives “Comment enclencher son Switch”, avec des conseils et nos exercices pour faire un premier pas en douceur dans sa transition professionnelle. Inscriptions ici.

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