La reconversion peut-elle être une réponse à notre Quête de sens ?

Aujourd’hui on entend tellement parler de reconversion et de quête de sens dans le travail, qu’il semblerait que la reconversion soit LA seule réponse à notre quête de sens. Mais on ne va pas se mentir, ce n’est pas si simple. Et ça vaut le coup de se demander si c’est vraiment le cas !

quête de sens

La reconversion, un nouveau phénomène de société ?

Quand on a démarré Switch Collective, il y a 7 ans, on parlait encore peu de reconversion. On était d’ailleurs les premiers à employer le mot « switch » dans le cadre professionnel. 7 ans plus tard, “Faire son Switch”, c’est devenu une expression courante pour exprimer ce droit à ne pas avoir une carrière en ligne droite, et ce besoin d’y trouver du SENS (on y vient).
Ce besoin de changement, il s’est accéléré depuis la crise COVID et n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui.

Il y a des bouquins dans tous les sens sur le sujet, les médias en parlent à tout va : presque pas un mois sans qu’un magazine ne fasse sa couverture sur le changement de vie pro.
Flashback sur ces derniers mois, avec une revue des grands thèmes qui ont mis le chaos dans le monde du travail. Ici, on vous explique notre vision du switch et de la quête de sens dans ce joyeux désordre.

1# La grande démission, on en pense quoi chez Switch ?

On a beaucoup parlé ces derniers temps de “Grande démission”. Vous savez, ce mouvement de démissions massif qui a démarré aux US après la 1ère vague COVID.

Ce mouvement, on dit qu’il serait venu jusqu’en France….
Effectivement, d’après les chiffres d’une étude de Centre Inffo de 2022, près de la moitié des français (47%) seraient dans un processus de reconversion ou envisageraient de le faire (pour info, c’était seulement ⅓ en 2015).

Donc, on serait tenté de se dire que ça n’a jamais semblé autant à portée de main de se reconvertir…
Mais ce phénomène est à nuancer puisque dans les faits, ces 5 dernières années, il n’y a eu que 10% de reconversions. Donc la grande démission elle existe dans les têtes mais un peu moins dans les faits.

Et puis contrairement à ce qu’on est tenté de penser, ce mouvement de démission n’est que très partiellement lié à une recherche de sens.
La plupart des démissions de ces 2 dernières années concernent les salaires les plus bas, principalement dans la restauration, l’hôtellerie, la distribution et la santé, qui ont démissionné non pas pour des raisons de sens mais pour des raisons de salaires et de conditions de travail.
Quand on regarde du côté des mieux lotis d’entre nous, on voit que les jeunes diplômés d’école de commerce choisissent encore à 58% comme 1er job, un job dans le conseil ou la finance 😣. C’est assez peu différent des chiffres de leurs ainés il y a encore quelques années.

Changer de trajectoire pro pour lui donner plus de sens, pas si simple.


C’est compliqué 🤯.
➙ D’abord parce qu’il n’y a pas tant d'opportunités que ça.
➙ Ensuite, parce que nos aspirations ont changé plus vite que les entreprises…
En France, sur les 3,5 millions d’entreprises, il n’y en a que 600 qui ont franchi le pas de devenir entreprises à mission. Et on compte à peine 170 B corp en France. Tout ne se réduit pas à une question de labels c’est sûr, mais ça montre que la route est longue et que les entreprises ont du mal à changer de modèle pour intégrer à leur objet un enjeu plus contributif.

Bref, le chemin est encore très très long pour voir des jobs exaltants, ou qui ont un minimum de sens, devenir la norme. 

2# Le grand décalage

Donc on récapitule :
➙ d’un côté on a un énorme besoin de changement et de sens. Et comme on passe beaucoup de temps au travail, le 1er réflexe pour donner plus de sens à sa vie, c’est de se demander comment notre job pourrait en avoir davantage.

➙ De l’autre, on a un monde du travail qui n’offre pas beaucoup de REELLES opportunités pour répondre à ce besoin de sens. 

L’équation semble insoluble 

Et si en fait ce n’était pas les paramètres de l’équation elle-même qui étaient distordues ? Et si la quête de sens dans le travail n’était pas en train de devenir une nouvelle course à l’échalote qui en fait nous maintient dans un monde qui marche à l’envers ? Un monde où il faut travailler toujours plus pour consommer toujours plus ?

Pour nous le switch, c’est bien plus qu’une affaire de reconversion ou de changement de job.


Chez Switch, on parle de « Switcher » pour faire sa révolution. Et pour ça, il y a 2 grands pièges à éviter :

👋 1er piège à éviter
Est-ce que vous n’avez pas l’impression que réussir un switch ça serait forcément se libérer de sa boite pour devenir entrepreneur ou se lancer dans une reconversion passion ?


Comme si l’entrepreneuriat et la reconversion passion étaient devenus un nouveau marqueur de réussite sociale. 
Comme si à 40 ans si tu n’es pas devenu artisan, entrepreneur ou freelance, tu avais raté ta vie.
« Être entrepreneur de sa vie, c’est transposer les techniques d’entrepreneuriat à sa propre existence. D’abord une réflexion, puis un projet, une stratégie de comm’, d’acquisition,(...) Pour cela, pas de recette miracle : il faut faire une introspection, comme une grille McKinsey de soi ! ». 

On vous laisse méditer là-dessus…
Pour nous, la vie n’est pas une entreprise, et le bonheur ne se mesure pas dans un tableur Excel remplis de KPIs !

Et si le switch devient une nouvelle injonction sociale, alors c’est tout le contraire de la liberté. C’est tout le contraire des valeurs que l’on prône chez Switch !

Et ça peut faire faire de grosses erreurs. On l’a déjà vu chez nos participants :
Xavier a rejoint le Bilan Switch après une 1ere reconversion ratée. Il était responsable marketing dans un grand groupe agro-alimentaire, il avait tout plaqué pour se lancer dans une formation de boucher. Après quelques mois il s’est rendu compte que l’amplitude horaire, le travail le week-end, l’aspect répétitif du job ne lui convenaient pas. C’est comme ça qu’il est arrivé chez Switch, pour prendre le temps de se poser les bonnes questions et revoir son projet.

"Dans mon environnement, il y avait cette injonction sociale à devenir entrepreneur :
Si on veut réussir, bien gagner sa vie : il faut monter sa boite”.
Xavier



Switcher, ce n’est pas tant se libérer de l’entreprise que de se libérer des injonctions sociales et familiales quelles qu’elles soient. Switcher c’est choisir la réussite pour soi, avec nos propres critères, plutôt que la réussite en soi.

👋 2ème piège à éviter
Est-ce que vous n’avez pas vous aussi l’impression que réussir un switch ça voudrait dire être enfin tellement épanoui dans son travail qu’on s’y consacre corps et âme ?

On vit dans un système qui fait presque du travail une nouvelle religion. C’est censé nous apporter une rémunération, une identité, un statut et aujourd’hui c’est censé nous apporter du sens. 
Cette “religion du travail”, elle est particulièrement présente dans les start-ups et les entreprises de la tech qui sont censés être la figure de proue du “futur du travail” et donner le ton et ce sur quoi les entreprises plus traditionnelles devraient s’aligner. Dans ces boites les fondateurs font figure de nouveau sauveur. Steve Jobs est honoré comme un saint, Elon Musk comme un Dieu. 

Et puis on y utilise des concepts religieux comme la “mission” ou l’évangélisation, on fait des pratiques spirituelles comme la méditation pour optimiser la productivité des salariés.
C’est pratique la « religion travail » parce que plus le travail est vécu comme une religion par les gens, plus ils ont envie de travailler. 


3# Le Quiet Quitting

Mais certains commencent à prendre le contre-pied de tout ça. On a beaucoup entendu parler du phénomène de “quiet quitting” qui a fait le buzz ces derniers mois en France. Ça veut dire "démission silencieuse". C'est un mouvement qui incite à s'en tenir à son descriptif de poste, sans aller au-delà mais surtout à ne plus définir sa valeur en tant qu’humain par son travail.

Et pour Switch la notion de valeur est essentielle : notre valeur en tant qu’être humain ne doit pas être définie par notre travail. Vous n’êtes pas votre travail. Bien sûr, votre travail peut être une source de sens mais surement pas la seule.

Vous allez me dire, c’est des malades chez Switch Collective ! Vous ne seriez pas en train de scier la branche sur laquelle vous êtes assis là ? C’est pas ce qu’ils vendent aux gens chez Switch? Un programme pour donner du sens à sa vie en changeant de boulot ?Et bah oui et non...
Sauf que notre enjeu, pour ne pas dire “mission” ;), ce n'est pas simplement d'aider les gens à changer de job. C’est d’apprendre à switcher, pas seulement dans son boulot mais dans sa vie en général. En faisant un pas de côté pour cesser de subir des injonctions qui nous abîment. 

Vous l’aurez compris, Le Switch n’est pas juste une affaire de reconversion. C’est l’art de la réinvention. C’est l’art d’inventer une nouvelle manière d’être au monde...
Switcher c’est vraiment réinterroger son rapport au travail, avant de se reconvertir ou de changer de travail. Lui donner sa juste place. Si on change de travail en se disant que l’herbe est toujours plus verte ailleurs sans changer son rapport, on ne sera pas forcément tellement plus heureux à la fin.

Revoir son rapport au travail, c’est un sujet au cœur de la méthode Switch.
CONCRÉTEMENT, ça passe par 3 étapes :
➙ Déconstruire son rapport au travail,
➙ Identifier ce qui a du sens pour soi pour construire sa boussole
➙ Aligner sa vie avec sa boussole, ce qui peut passer par un changement de travail mais pas que.

L’exemple de Cécile :
Après une carrière à fond les ballons dans les assurances elle s'était lancée dans une reconversion passion, la pâtisserie. Au bout de 2 ans, elle a fini par faire un burn-out. C’est après ça qu’elle a rejoint le programme Switch. Et un des principaux enseignements qu’elle en a tiré, c’est que le sujet n’était pas tant quel métier elle aurait dû faire mais plutôt la place bien trop importante qu’elle donnait au travail dans sa vie.


4#
Switcher c’est réapprendre à se RELIER

Depuis quelques années, on vit dans un monde en CRISE. Ce monde en crise, ce monde qui n’a pas de sens, on aimerait pouvoir le changer. Mais comme on n’y arrive pas, comme on se sent démunis, notre réflexe c’est de faire des changements à l’échelle individuelle : changer de travail, changer de lieu de vie, se changer soi-même à force de développement personnel, faire des retraites de méditation...
Tout ça c’est bien. Le changement commence par soi bien sûr. 

Mais on ne change pas le monde, ni l’équilibre de la société uniquement en changeant de vie isolément. Au contraire, on ne fait que rompre en apparence avec une mécanique sociale qui n’en existe pas moins sans nous. 
Si on veut retrouver du sens, il y a une manière bien plus simple qu’on ne le pense de le faire. C’est de remettre du collectif dans nos vies. Parce que chez Switch Collective, on est convaincus que notre quête de sens est avant tout une quête de LIENS dans ce monde où on est tous désunis.

SE RELIER. A soi-mêmes, aux autres, au monde.

En parlant avec les autres, vous allez vous rendre compte que vos problématiques sont en fait des questionnements universels et systémiques.
En écoutant l’histoire des autres, vous apprendrez à dénouer votre propre histoire.
En donnant de l’énergie aux autres, vous en recevrez au centuple dans les moments où vous en aurez besoin. Et il y en aura, des moments de démotivations et c’est tout à fait normal.
En rencontrant des nouvelles personnes, vous découvrirez de nouveaux horizons et ouvrirez de nouvelles opportunités que vous n’auriez jamais imaginées.


5#
Alors pourquoi Switch Collective ?

Spoiler Alert :
➙ On ne vient pas chez Switch pour changer de métier grâce à un algorithme qui vous dira ce qu’il faut faire.
➙ On ne vous dira jamais que vous pourrez devenir “entrepreneur de votre vie” ou une meilleure version de vous-même. 
➙ On ne vient pas chez Switch pour changer tout seul dans son coin…

🌈 Mais, on vient chez Switch Collective pour :
➙ se libérer de ces réponses toutes faites et de ces injonctions.
➙ faire sa révolution à son échelle, d’abord intérieure, en changeant de regard sur soi-même, sur ses forces, sur ses vulnérabilités, sur son rapport au travail, sur sa définition de la réussite…
➙ et pour changer de posture par rapport à sa vie professionnelle et à la place qu’on a envie de lui donner.  

Ce qui vous restera après ces 2 mois d’aventure humaine, c’est une boussole de vos moteurs profonds, une piste de nouveaux projets pro et perso, une méthode qui vous servira toute votre vie pour mener à bien ce switch et aussi tous les suivants. 

Mais c’est surtout, ce groupe et tous ces liens que vous allez tisser pour la vie. 
Une révolution ça ne se fait jamais tout seul. C'est une aventure individuelle qui a besoin du collectif pour advenir.

Alors on vous souhaite une belle révolution individuelle… et COLLECTIVE 🌟

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